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L'essentiel de l'actualité sur Caen et le Calvados avec Nostalgie
2 mars 2010

Fernand le Rachinel : réunificateur et dissident

Désormais candidat pour le Parti de la France, Fernand le Rachinel était hier dans nos studios pour expliquer les raisons de sa candidature à cette élection régionale. L'infatigable partisan de la réunification normande sème la division à l'extrême droite. Et ça ne semble pas lui causer d'états d'âme face à un Front National dans lequel il ne se reconnaît plus du tout.   

Il voit ça comme son "dernier tour de piste". A 67 ans, Fernand le Rachinel se lance dans son ultime bataille électotale après 30 ans de carrière politique. Mais le tour de piste est avant tout un pied-de-nez pour rendre au Front National la monnaie de sa pièce. Petit retour en arrière : en 2007 et en 2008, l'imprimeur de Saint Lô apporte sur un plateau doré 8 millions d'euros à son parti pour l'aider à financer ses campagnes présidentielle, législatives et municipales. Un prêt dont il ne reverra jamais la couleur. L'affaire se termine finalement devant les tribunaux et Fernand le Rachinel obtient gain de cause. Depuis, il est comme une épine débitrice dans le pied d'un Front National finacièrement mal en point.

F_Le_RachinelMais s'il a claqué la porte du FN, c'est aussi parce qu'il ne se retrouvait plus dans son système de valeurs. Jamais avare d'un calembour, Fernand le Rachinel estime que le Front National s'est transformé en "Front familial", fustigeant au passage "le contact humain assez difficile de Marine le Pen". Du coup,  11 ans après l'épisode Bruno Mégret, une grande partie des cadres de l'extrême-droite ont de nouveau migré hors du Front pour se retrouver autour de Carl Lang, ex-député européen, et fondateur de ce tout nouveau Parti de la France que Fernand le Rachinel se propose de porter sur les fronts baptismaux de la campagne électorale en Basse-Normandie. Dans la balance, il y aura d'un côté l'étiquette "Front National" et de l'autre le nom de Fernand le Rachinel qui est loin d'être inconnu pour les Bas-Normands. La combinaison des 2 avait presque atteint les 15% lors des régionales de 2004.

Car les convictions de Fernand le Rachinel n'ont pas changé. il se définit lui-même comme le "canal historique" du FN : rétablissement des maisons de corrections, préférence nationale pour le logement, défense des valeurs familiales traditionnelles, etc.

Mais c'est sur la réunification normande qu'il est intarrissable. Il en est un partisan enfiévré depuis plus de 30 ans. Cette réunification, c'est la clef de voûte de son programme, sa pierre philosophale, le Yin et le Yang de toute sa politique. Que ce soit en matière économique ou en matière fiscale, rien ne se fera avant, tout se fera après. Il n'y a d'ailleurs qu'à l'entendre. Quand il parle de la réunification normande, Frenand le Rachinel est un passionné : il s'enflamme, il tempête, il fulmine il explose, il invective. Et sa patience depuis 30 ans est à bout. Il ne croit pas aux déclarations d'intention de la droite fraîchement convertie aux vertus réunificatrices sous les auspices sarkozyens du Grand Paris. Il donne des gages à la gauche sur la question mais stigmatise sa logorrhée de rapports de toutes sortes sur le sujet. Quant à la question de la capitale, elle est pour lui un "acte de sabotage" de ceux qui ne veulent pas de cette réunification. Caen, Rouen, Le Havre ... Peu lui chaut. L'Etat doit d'abord refaire ce qu'il a défait et la question de la capitale sera tranchée par référendum.

Fernand le Rachinel verra-t-il cette réunification normande ou est-on encore parti pour 30 ans d'hésitations et de discussions ? Au fond, c'est la seule question qui l'intéresse. Il en oublierait presque la date du premier tour de ces élections régionales. Pas anodin pourtant car la droite regardera de près son score. Sa candidature peut empêcher la présence de l'extrême droite au second tour et donc favoriser un affrontement gauche-droite classique le soir du 21 mars. L'élection serait d'autant plus serrée. Cette candidature de Fernand le Rachinel, toujours aussi haute en couleurs, pourrait alors dépasser le simple cadre de l'anecdote.

Ecoutez l'interview en intégralité :

Nostalgielogo2009docFernand le Rachinel sera le mercredi 3 mars sur Nostalgie Caen 106.4FM à 7h30 et 8h30.

Retrouvez l'ensemble des candidats dans Nostalgie Info Caen 106.4FM lors de nos 2 semaines spéciales sur les élections régionales du 1er au 12 mars prochain.

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Commentaires
L
Le Baroud de déshonneur de Fernand Le Rachinel.<br /> <br /> Mission accomplie : Fernand Le Rachinel a obtenu sa vengeance ; au conseil régional de Basse-Normandie, il ne reste que l’UMP et le PS, le FN, lui est éliminé.<br /> L’imprimeur Fernand Le Rachinel se sera incroyablement enrichi sur le compte des campagnes électorales.<br /> L’ex-député européen demeure un membre actif du bureau politique du groupuscule présidé par Carl Lang.
N
Fernand Le Rachinel de la Basse Normandie se dit satisfait de son score d’environ 3,7 %.<br /> Il se satisfait d’avoir roulé dans la farine les Normands qui lui ont fait confiance. Grace à Le Rachinel c’est la première fois depuis plus de 15 ans que la Droite Nationale ne siègera pas au Conseil Régional de la Basse Normandie. MERCI QUI?....<br /> Fernand a préféré mettre en avant ses propres intérêts personnels suite à ses différents avec le Président du Front National et avec Marine Le Pen pour les dernières Elections Européennes, au lieu de penser aux Normands et à la FRANCE. Quand Fernand a une résidence à Saint Barth et qu'il porte au poignet une montre Breitling-Montbrillant à 7 390 euros (48 405 Frs) le petit Fernand oublie qu’en 2010 des Normands ont encore dû mal à finir leurs fins de mois, qu’ils ne mangent pas tous à leur faim, que le chômage fait rage, leurs retraites a diminué…. Alors que la crise est dans tous les foyers français, et tout particulièrement en Normandie, il avait vraiment des milliers d’euros à balancer par la fenêtre, sachant à l’avance que le Parti pour la France n’allait pas dépasser la barre des 5%. Il savait déjà qu’il ne serait jamais remboursé de tous ses frais de campagne, même par Carl Lang. Il a fait ce baroud d’honneur dans un seul but... gêner le Front National en Basse Normandie et pour s’amuser comme un écolier en classe élémentaire. Mais a-t-il pensé une seule fois aux Normands? Conscient et volontaire qu’il amputerait les Normands de ses représentants de la Droite Nationale pour 4 longues années à venir, le soir des Elections en direct sur Radio Bleu, souriant et radieux, il fait ses adieux à la politique. Il abandonne ainsi ses 3,7 % d’électeurs Normands qui lui ont fait confiance, avec une grande claque dans la gueule !<br /> Il aurait fait des études, ne serait ce un peu plus poussées, il aurait eu un peu plus de plomb dans la tête, avant de faire ce qu’il a fait aux Normands
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